dimanche 1 juillet 2012

Ma run....


OUFFF!!!! Un 20km pénible.... légèrement chiant même. Mais je l'ai fait, et j'en suis TRÈS fière! C'était la première depuis mon marathon d'ottawa que j'ai ressentie des émotions lors de ma course... C'était merveilleux!!!!

Le cadran mental a sonné à 5h30 (ça me tente pas!!!!! Je suis tellement bien dans mon lit!!!!!!!!!!), puis j'ai déjeuner (gruau à l'orange, pêche, oeuf à la coque - On oublie les produits laitier qui donnent des lourdeurs à l'estomac). Je me suis habillée (ce n'était pas long puisqu'il faisait chaud (merde!!!)! Alors je mets mes shorts et ma camisole, des bas et mes runnings. En mettant mes bas de course, j'ai remarqué un trou sur le gros orteil de mon pieds droit. Je me suis dit que c'était leur dernière course alors je les ai gardé dans mes pieds. (ERREUR).

START! Ma montre est partie... moi aussi! J'essaie de trouver une toune qui pourrait me mettre dedans. Je monte un peu le son. Je me dis que je ne partirai pas trop vite puisque j'ai quand même 20km à faire. Je fais le 4.5km dans mon coin, dans les rues à côté de chez moi. Je réalise que ça ne sera pas facile parce que... je rush déjà caline!!!!! C'est vraiment humide et ma respiration n'est pas de mon bord. Ça, c'est un des problèmes que j'ai. Le GROS problème sont mes jambes. Dimanche passé, j'ai été courir 10km au mont st-anne, mardi j'ai couru 6km dans les sentiers du parc de l'Escarpement, jeudi j'ai couru 6km au Lac-Beauport dans les côtes... pis LÀ mes jambes me disent EILLE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! J'ai les jambes raides, douleur aux chevilles (à cause de mes dernières courses), et mes mollets qui ne veulent pas coopérer. Je ralentie, mais pas trop.

La première heure était dans le soleil total, 0km/h de vent et full humidité. Je buvais de l'eau (j'avais une bouteille de 1L avec moi) à chaque kilomètre pour ne pas me déshydrater. Je suais tellement!!!!!

Je continue de courir. Toutes ces côtes me font capoter. J'ai de la misère à respirer parfois tellement c'est heavy! Mais je garde en tête mon objectif de la journée : Terminer la course chez mon frère. J'essaie de penser à des choses et me laisser aller mais rien ne marche. Je n'arrive pas à plonger dans ma bulle puisque je monte et mes jambes peuvent me lâcher à tout moment. J'ai l'impression de ne plus être la même que l'année dernière lors de mes longues sorties. J'ai tellement de la misère! Merde que c'est chiant de ne pas pouvoir juste courir sans avoir de symptômes poches!!!

8km plus loin, enfin, ça descend. Mais j'ai tellement chaud et j'ai tellement donné que je me sens pas vraiment capable de continuer encore pour 12km. ARK 12km!!!!!! Focus Mel....

Pendant la descente (une bonne descente sur Monseigneur-Cooke), j'en profite pour arrêter. Habituellement quand ça descend, je descends et j'en profite pour faire un bon pace. Mais là, je me suis dit que si je n'arrête pas, j'allais avoir beaucoup plus de misère et ma course serait de la marde à 100%. Donc j'arrête sur le bord de la route, à l'ombre. Il est 6h56. J'ai pas fini!!!!!! Je ferme ma musique, ma montre à "pause", je bois plusieurs gorgées d'eau, je respire cal...me...ment. Une minute plus tard, je repart. 

Je cours sans pousser, juste pour dire que je me laisse aller dans cette côte. Elle est longue, environ 1,5km. Ça fait mal aux chevilles par contre. En descendant, j'ai un nouveau bobo : une douleur à l'intérieur du mollet gauche. C'est quoi ça. Si je traine un léger bobo avec moi pendant encore 10km, tantôt je vais brailler. J'attends encore une couple de km pour arrêter pour me masser le mollet. Km 10 - "pause" montre. Une bonne pression fait déjà beaucoup de bien. 20 sec plus tard je repars. 

Kossé ça???????? Un nouveau bobo encore!!! J'ai mal à mon gros orteil... ! Je ressens des coup d'aiguille dans le bout de mon orteil.... Ah ben crime! Là je fais le lien avec mon bas troué et je me dis que j'ai probablement une ampoule. Merde.... Comment voulez-vous que je rentre dans une bulle, si à chaque fois j'ai un bobo à réparer. :( Tsss Sur moi je n'ai pas de plaster, je n'ai rien, sauf ma bouteille d'eau, mon ipod, ma montre. 3km plus tard, j'étais entrain de changer ma méthode de course (humm pas bon ça), j'étais presque entrain de m'infliger un autre bobo tellement que je courais croche! Bon, il faut que j'arrête. Je suis rendu au km 14. Depuis une quinzaine de minutes, le ciel s'est couvert (MeRcI!!!!!!!!) et moi j'ai aussi chaud!!!!  Je spot un endroit où m'assoir pour changer mes bas dans mes souliers. Je vais mettre le bas de droit dans le pied gauche et vice-verça. Les bas des coureurs sont spécialement fait pour chaque pieds. Donc le bas de gauche ne suis pas la courbe du pieds, l'arche, et etc... Moi, je m'en fou. J'ai mal. J'enlève donc mon soulier et mon bas. Je me dis qu'il doit y avoir du dommage, mais presque rien, sauf une grosse ampoule, aussi grosse que mon pouce de main. Elle n'est pas pété. Je change mes bas. Je devrais être mieux après.

Je reprends la course. Je n'ai plus mal. Bon!!!! ENFIN :D Il m'en reste encore 6km! Et je sais que c'est pas beaucoup 6km. Mais quand on court dans un coin qu'on ne connait pas, on n'a pas encore de repère  et ça c'est dur pour le mental. 

Dans mon trajet, il fallait que je cours tout le long du boul. de l'ormière. Environ 10km de temps. Je savais que j'allais arriver sur le boulé Wilfrid Hamel, mais je ne savais pas quand. J'étais même perdu (si on veut), mais je me disais qu'au pire, il y a tout plein de Tim Horton, avec des téléphones (si le besoin d'appeler Dan se fait sentir). Un moment donné, j'arrive à une intersection où passe beaucoup trop de voiture pour que je traverse le boulevard. Je regarde le nom de la rue. Ah ben tabouère! C'est W-Hamel!!!!!!! YEssssSSS!!! Je suis rendue chez Simon!!!!!!! J'ai pas regardé ma montre à ce moment, et je ne sais pas pourquoi mais je pensais que j'étais à moins de 1km de chez lui. Je m'attendais à voir le dairyQueen de son coin de rue, dans les prochaines minutes. Je cours... je cours... de plus en plus vite puisque j'ai presque fini. Ça fait plus de 1h40 que je cours. Je suis tannée. Je n'ai pas couru 20 km depuis le demi-marathon d'ottawa pis là, la fille est ben écoeurée. 

Un moment donné le boulevard tourne. Ça doit être le boutte du dairyQueen. OH F***!!!!!!!! :((((( Mon coeur vient de lâcher. C'est pas le DQ, c'est le viaduc de l'autoroute!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je viens de constater qu'il ne me reste pas quelques mètres, mais des km encore à courir. Démotivation totale. Quand je vous dit totale, j'étais tellement déçue!!! :( Je diminue ma vitesse, je dois me garder du jus pour tout le long de W-Hamel!... En plus que c'est long en crime ce boulevard là! 

La course, c'est mental. Oui on a besoin de nos jambes, mais la moitié du travail (et même plus) se fait mentalement. Là, puisque le mental ne voulait plus, c'était au tour de mes jambes de prendre la relève. Je me disais "Un pas à la fois...". Je ne regardais pas plus loin, là-bas dans le flou, mais mes pieds, par terre.... "Un pas à la fois...".

Pendant mon 20km, mon frère allait courir de son côté, à sa vitesse. Je savais qu'il allait faire 2 tour de 12km. Et puisque je me rapprochais de plus en plus de chez lui, je regardais toujours partout, au cas où je le croiserais. Plus loin sur W-Hamel (j'vous l'ai dit qu'il est long ce boul.!!!!) je vois quelqu'un au loin, vraiment loin. Mon coeur saute de joie!!!!! C'EST SIMON!!!!!!! :))) Je cours plus vite et encore plus vite! C'est SIMON au loin!!! ENFIN J'ai réussi! Je suis tellement contente! Il se trouve à environ 500m de moi.... Je dois absolument le rejoindre! GO MEL GO!!!!!! Plus Simon s'approchait, plus je me rendais compte qu'il était.... en vélo.... et lorsque j'ai compris que c'était pas lui, en une fraction de seconde, je suis replongée dans l'état où j'étais avant... down down down....

J'ai été piégé par ma fatigue, comme un mirage dans le désert!!!! Il me reste encore 2km à faire :( C'est pas long. 12 minutes max. Je suis brûlée. Je n'ai plus d'eau dans ma bouteille. Ma musique est plate. C'est long.... c'est long.... terriblement long....

Je traverse le boulevard, puisque pour aller chez mon frère, je dois prendre la route à droite. En traversant le boulevard, je vois au loin (et ça, il n'y a pas de doute) la pancarte DairyQueen!!!!!!!!!! BONHEUR!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! J'étais tellement contente, mon menton s'est mis à shaker! Ahhh merciiii!!!! Enfin LÀ je suis rendue! J'ai réussi! En même temps la chanson d'Adam Lambert se met à jouer... Écoutez-la, ça vaut la peine! Frissons...... j'en ai eu beaucoup!!!!!... et pas parce qu'il faisait froid! ;)


Ça peut vous paraître bizarre de me voir vivre des émotions comme ça après avoir fait un 42 en 2011, mais je ne suis plus au même stade. Je suis au stade "entrainement demi-marathon". Mon plafond présentement serait d'environ 25km. Et, je ne cours pas lorsqu'il fait chaud et humide. Je n'aime pas ça. En entrainement marathon, c'est au printemps, avec des température en-dessous de 10 degré. C'est tellement pas pareil!!!!! 

Je cours tellement vite en dernier! STOP!!!! :))))))))) Je regarde ma montre, elle indique 19.63km. D'la marde pour le 0,37km!!!!!!!! lol Je suis tellement contente d'être arrivée!!!! YEssssser!!!!!! Une fois arrêtée, mes mollets sont comme deux bâtons de métal, ben dur... Et ils me font mal. Mais je m'en fou! Je trouve ça super que j'ai réussi malgré tous les moments de déception, de frustration et de douleur....!!! 

En 7 jours, j'ai couru 42km... C'est drôle... j'ai déjà couru cette distance en un seul matin! ;)



2 commentaires:

  1. Ah que c'est pas drôle d'avoir 30 ans ! Ahahahahah !!! Mdr

    Pour la musique, super entraînant ( je devrais l'écouter pour faire le ménage).

    " Le corps d'un athlète et l'âme d'un sage, voilà ce qu'il faut pour être heureux  " Voltaire

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  2. Ok maman: c'est "lol", pas "mdr"... "mdr" c'est pour les jeunes en quête d'identité ^-^, et n'est pas à conseiller :D.

    Mél: avoir su, je me serais arranger pour te croiser à qqpart!

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